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 good grief, (nathan)

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Nathan Madej
Nathan Madej
you should see me in a crown
messages : 30
crédits : avatar (c) hallows de ma vie. / signature (c) hallows ; barns courtney.
MessageSujet: good grief, (nathan)   good grief, (nathan) EmptyMar 23 Oct - 17:37
nathan madej
nom, prénom et surnom / de son nom complet — nathan madej. c'est simple, et faut croire que c'est ce que ses parents voulaient. ça porte quand même leurs croyances et leurs origines, et c'est tout ce qu'ils pouvaient espérer. au quotidien, on le surnomme nate. et depuis qu'il est en fuite, il se donne toutes sortes de noms pour ne pas avoir à révéler sa véritable identité — même si sa langue glisse bien souvent, et qu'il lui arrive d'oublier de se cacher.
âge et date de naissance / il est né un trois septembre, il y a vingt-trois ans de ça. c'est encore un gamin, au fond. rien qu'un gamin jeté trop vite dans un monde trop vaste et trop cruel.
lieu de naissance, nationalité et origines / il a vu le jour à cincinnati, en ohio. américain de naissance, tout comme l'étaient ses parents. ce sont ses quatre grands-parents qui, eux, venaient de pologne. ça lui donne un nom de famille sympa, et ça a de tout temps habité les traditions familiales. aujourd'hui encore, ça ne l'étonnerait pas qu'on continue à les perpétrer sans lui.
occupation et finances / sa vie est un désastre. né dans un milieu médiocre, il a regardé ses parents se battre pour gagner leur vie durant toute sa jeunesse. il a très vite voulu les aider, nathan, mais il n'était pas doué pour grand-chose. serveur au restaurant familial, dès qu'il a été assez fort pour porter plus de deux assiettes sans les casser — et il a cru qu'il ferait ça toute sa vie. ça lui a fait peur, pendant un temps. alors, quand s'est dressée face à lui l'opportunité de faire autre chose, il l'a saisie. fermant les yeux sur la malhonnêteté. espérant ramener chez lui de l'argent qui aiderait ses parents et ses grands-parents à se sortir des dettes. en vain. et on l'a prévenu qu'il commettait une erreur. on l'a prévenu, mais il a continué. il s'est enfoncé. a tout misé, pour quelques liasses de billet. et ça a bien failli lui coûter la vie. aujourd'hui, il est en fuite. en fuite et sans le sou, malgré toutes ses tentatives de trouver des petits boulots à droite et à gauche. ce qu'il réussit à ramasser lui permet à peine de leur payer, à ann et à lui, de quoi manger. bien souvent, il s'offre à de longues heures de plonge ou de service dans les restaurants, en échange d'un repas pour lui et d'un repas pour elle. et depuis quelque temps, ils ont eu l'idée de se diversifier. d'user de l'hyper-empathie qu'il avait toujours possédée pour commencer des arnaques, et ramasser un peu plus d'argent. médium, qu'il se prétend — charlatan. mais ça leur permet de payer le motel avec un peu plus de facilité, quand vient le jour de la semaine où il leur faut débourser. et, chaque jour qui passe, il continue de chercher l'argent à se faire. continue de survivre, comme il le peut.
statut familial et civil / c'est compliqué, qu'il aimerait dire. la vérité, pourtant, c'est que rien n'a jamais été aussi simple. pas de frères, pas de soeurs. ses parents et ses grands-parents étaient en pleine santé, aux dernières nouvelles — et il sait pertinemment qu'ils ont toujours été plus à même de survivre et de se débrouiller qu'il ne l'est. il essaie de ne pas se faire de soucis pour eux, malgré la peur que les ennuis qu'il s'est attiré ne leur soit retombés dessus. la fuite ne rend pas les choses aisées, et l'empêche de garder le contact qu'il voudrait. depuis qu'il est parti, la seule personne qu'il lui reste, c'est ann. et elle est devenue un tout, bien plus qu'il ne le voudrait. d'inconnue entraînée dans ses embrouilles, elle s'est peu à peu muée en complice et en amie. puis, à force de mois passés à ne se côtoyer que de trop près, son coeur a commencé à battre pour elle — avant qu'il ne se rende compte que celui d'ann ne battait pas pour lui. qu'il ne ravale férocement les sentiments naissants, et qu'il ne mette tout ça sur le compte du temps trop élevé passé à ses côtés. qu'il ne se mette à intégrer, efficacement, l'idée que les battements de son coeur ne réagissaient qu'à l'habitude de l'avoir avec lui. déni presque parfait. si seulement.

les trois choses que tu chéris plus que tout / sa famille — qu'il a pourtant abandonnée dans sa fuite. espérant ainsi les protéger de tous les ennuis qu'il aurait pu leur avoir attirés. son nom — tout ce qu'il lui reste de sa vie, avant que les choses ne dégénèrent. une vie qu'il aimait, malgré tout. une vie calme et religieuse, ancrée dans les traditions. ann — elle a finalement balayé tout le reste, pour venir se déposer là. sa seule raison d'avancer, depuis le début de leur fuite. il la protègerait envers et contre tout. travaille comme un forcené pour qu'elle n'ait pas à s'épuiser en échange du revenu qui leur permettra d'avoir de la bouffe dans l'assiette et un toit au-dessus de la tête. ann, elle est devenu son objectif. et, peut-être, une promesse de rédemption et de vie meilleure. un jour.
une bonne et une mauvaise habitude / nathan, il est du genre à négocier pour s'en tirer. pacifiste dans l'âme, c'est un petit malin qui refuse de sortir les poings — un gamin qui ne veut pas se résoudre à la violence. c'est contre ses principes, et il a peur du jour où la colère et le venin qu'il amasse au fond de lui finiront par ressortir. parce que nathan, il tait tout. y en a qui disent que c'est une qualité — mais lui seul le voit pour ce qu'il est. un défaut, un poison qui le bouffe de l'intérieur et lui retourne les tripes à la nuit tombée. il ne veut pas briser les gens autour de lui. ne veut pas qu'on concentre son attention sur lui. alors il avale les merdes sans en parler, et sans savoir comment les gérer. déchargeant tout dans la bouffe, principalement mauvaise pour la santé, qu'il avale en trop grandes quantités, et qui semble être le combustible parfait à sa nervosité.
taille, corpulence et signes distinctifs / nathan, il est plutôt grand. les membres longs, parfois maladroits. il dépassait tout le monde, quand il était petit — puis, à la puberté, il s'est trouvé relégué au deuxième ou troisième rang. toujours plus grand que la moyenne, mais moins qu'on ne l'aurait prédit en le voyant plus jeune. il n'est pas très gros, non plus — malgré toute la bouffe qu'il avait pour habitude d'ingérer. à dire vrai, on lui a souvent dit de prendre garde à ne pas être en sous-poids. ça peut être dangereux pour la santé, tu sais. côté des signes distinctifs, il n'en a que peu. des yeux qui brillent peut-être un peu trop. un sourire trop doux, trop attendrissant. quelques petits tatouages, aussi. simples, et discrets. et, surtout, un grain de beauté en forme de coeur, sous le coin de l'oeil gauche — comme une larme, tombée là.

traits de caractère / instinctif, et hyper-empathique. doux, protecteur, curieux, dévoué, nerveux, maladroit, bavard, anxieux, acharné, travailleur, aussi prudent qu'insouciant, loyal, courageux, malin, intelligent, créatif, adaptable, attentif. sensibleboys cry too. plus fort et endurant qu'on ne le penserait. tout de même capable de mettre son pied à terre lorsque le besoin s'en fait sentir, et de poser les limites avant que les gens ne se permettent l'impardonnable. de bon conseil, aussi — une tête plus froide et plus posée que sa bienveillance et son habituelle douceur ne le laisseraient penser.

groupe / ashecliffe hospital. avatar / arón piper. crédits / images par anesidora.


pseudo/prénom / blue walrus / clo. ton fuseau horaire ? / québec (france -6h). quelque chose que tu veux nous dire sur toi ? / j'aime les chiens. comment t'es arrivé(e) dans le coin ? /  good grief, (nathan) 3512830406  good grief, (nathan) 3512830406  un petit mot pour finir ? / chien.

Code:
<bottin>arón piper /</bottin> <bott>@"nathan madej"</bott>
come alive //
quel est ton niveau de moralité ? / plus haut qu'on ne pourrait le penser. à dire vrai, nathan a toujours été très conscient des méfaits qu'il commettait — et très soucieux des manières dont le karma le rattraperait. et le meurtre qu'il a été obligé de perpétrer lui entache la conscience, plus qu'il ne se soucie de l'avouer. faut rien dire, faut prétendre qu'on peut continuer d'avancer. faut pas laisser voir à ann que ça a brisé quelque chose, en lui. il a presque réussi à oublier, qu'il essaie de se persuader. mais la vérité, c'est qu'il a l'impression de voir le visage du type à chaque coin de rue, chaque foutu jour que le bon dieu fait. rappel macabre que sa moralité en a pris un coup, quoi qu'il essaie de se faire avaler.

si tu avais une chose à dire à quelqu'un, sans conséquences, ça serait quoi ? / il rentrerait chez lui, irait s'asseoir au bout du lit de ses parents, et il leur avouerait ce qu'il a fait. les cambriolages, le dérapage, le meurtre. la fuite, les arnaques. tout ça pour essayer de les aider à payer les factures. il s'est planté en beauté, et il le sait. s'il pouvait, il le leur dirait. leur dirait qu'il les aime, aussi. qu'il les aime, et que ça ne changera pas, malgré la déception qu'il leur a sûrement causée. jamais.

quelle est ta relation avec tes parents ? / elle a été houleuse, parfois — mais il réalise aujourd'hui qu'il n'était pas à plaindre. qu'il s'est toujours bien entendu avec ses parents, et qu'eux l'ont toujours soutenu. aimé. que leur relation était presque idéale, et que les disputes qu'ils ont eues étaient fondées il aurait dû prêter l'oreille à leurs mises en garde. arrêter avant qu'il ne soit trop tard. mais comme tout gamin aux ambitions de liberté, il ne les a pas écoutés.

comment tu t'entends avec ton ex ? / nathan et les filles, ç'a toujours été la même histoire. relégué au stade d'ami par les trois quarts des filles, qui pensaient qu'il n'était attiré que par les hommes. et il a eu beau s'en offusquer, ça l'a suivi toute sa vie — sûrement à cause de sa grande taille et de ses airs maladroits. il n'en sait rien, à dire vrai, et ça l'a toujours frustré. et pour celles qui ne le croyaient pas homosexuel, pour celles qui comprenaient l'attirance qu'il avait pour elles, ce n'était bien souvent pas partagé. la seule fois où il a cru que ç'a l'était, elle s'est servie de lui comme épaule sur laquelle pleurer, et l'a laissé tomber quand son propre ex est revenu la chercher. il avait l'air du gamin le plus heureux du monde, à l'époque. mais il le regrette aujourd'hui. ne voit que l'aisance avec laquelle on a toujours profité de lui.
light side

quand t'étais petit tu voulais être quoi ? / astronaute. histoire d'avoir une bonne excuse pour garder la tête dans les étoiles.

ta maison à poudlard ? / poufsouffle, sans l'ombre d'un doute.

ta fête préférée ? / halloween. s'empiffrer de bonbons jusqu'à en avoir mal au bide.

et les réseaux sociaux, t'en es où par rapport à ça ? / il avait des comptes, autrefois. depuis qu'il est en fuite, il ne les consulte plus, et n'y contribue plus. sait que ça le mettrait plus en danger qu'autre chose.

si tu pouvais manger un seul plat jusqu'à la fin de ta vie ? / les zapiekanka que sa grand-mère et sa mère lui faisaient tous les lundis, quand il était petit. ou de la pizza, au choix.

ta destination de voyage ? / le monde entier. il a toujours rêvé de sortir des états-unis et de voyager.

ta matière préférée à l'école ? / il aimait les sciences naturelles, mais les sciences naturelles ne l'aimaient pas. pas plus que toutes les autres matières, d'ailleurs.

chez toi, c'est rangé ou pas ? / non. c'est le bordel, et il ne s'y retrouve pas. ses parents n'avaient jamais réussi à le faire ranger, et avaient même abandonné l'idée de lui faire du chantage. sa chambre, c'était une zone sinistrée — et il s'y sentait très bien comme ça.

t'es du genre à lire le journal ou non ? / avant, non. maintenant, oui. pour voir si on parle d'ann, ou si on parle de lui. pour voir si on les recherche, ou si on les soupçonne d'être ici.

ton téléphone, tu y es accro ? / un peu trop. c'est dur, de ne plus s'en servir à tout bout de champ. il a dû jeter son iphone pour prendre un téléphone prépayé, et depuis le monde semble s'être un peu effondré. il commence seulement à s'habituer.

tu chantes sous la douche ? / tout le temps, normalement. quand ann est là, il essaie de se retenir — plus ou moins. jukebox ambulant, il n'arrête pas de chanter. jolie voix grave, qu'on doit bien admettre à l'écouter.

tu parles plutôt... beaucoup, ou pas beaucoup ? / beaucoup trop. ça l'aide à habiter l'air autour de lui, et à dissiper les émotions qui l'étouffent parfois.


dark side

légal ou illégal, ça te dérange ? / ça devrait. mais il a depuis longtemps sombré dans l'illégalité pour survivre, alors il essaie de ne plus y penser.

ton casier judiciaire, il ressemble à quoi ? / plein de petits délits, depuis toujours. du vol, principalement. aujourd'hui, il les accumule. et il a peur qu'un jour, le meurtre qu'il a commis ne finisse par le rattraper.

tu sors armé ? / sûrement qu'il devrait — mais il a trop peur des armes pour ça.

coup d'un soir ou relation stable ? / relation stable, de son côté. du côté des filles, on le voit plus comme le coup d'un soir parfait.

tu crois aux fantômes ? / non. et pourtant, il le prétend tous les jours pour ses arnaques.

si tu as des ennuis, qui tu appelles ? / ann. c'est la dernière personne qu'il lui reste. sa mère ou sa grand-mère maternelle, si ann en venait à l'abandonner.

c'est quoi ton type de drunk ? / trop émotif, et étrangement moins bavard qu'à l'accoutumée. il ne tient pas l'alcool, d'ailleurs — et ça en devient le moyen parfait pour lui fermer le clapet. et même s'il a l'alcool triste, il parvient très bien à le cacher.

tu survivrais à l'apocalypse, tu penses ? / les débuts seraient difficiles. ça passe ou ça casse. mais il a l'intelligence et la malice. alors peut-être que oui, même si tout le monde murmure non dans son dos. lui, il y croit.

as-tu déjà passé du temps en prison ? / oui. quelques jours, pour vol. et ça lui fait peur, depuis. si peur, qu'il a préféré fuir plutôt que de chercher à affronter ses démons et sa vie.

dans un combat, t'es plutôt poings nus, poing américain, ou t'es celui qui a gardé son arme cachée ? / plutôt celui qui se fait mettre au sol par son assaillant en deux temps trois mouvements.

sexe public ou privé ? traditionnel ou wild ? / il se donne des grands airs, nate. mais il aime ça privé et traditionnel — romantique, même.

ton désir caché ? / ann.

tu es témoin d'une agression : qu'est-ce que tu fais ? / il hésite. c'est pas un coriace, nathan. il sait pas vraiment se battre, et il déteste la violence. mais il n'hésite pas très longtemps non plus. il intervient, quelles que soient les conséquences. l'empathie trop forte pour tourner le dos à son prochain quand celui-ci a besoin d'aide. il essaie de parler, et de négocier, de faire retomber les choses — et tant pis s'il prend un ou deux coups sur le nez.
// two faces
start a fire / les lundis soirs, à l'heure du souper. la petite table dressée devant la télé, exceptionnellement allumée pour le laisser regarder le film de son choix. et dans une large assiette, devant lui, l'immense zapiekanka que sa mère et sa grand-mère prenait le soin de lui faire. et il bouffait tout, le gamin. il bouffait tout, sans en laisser une miette. se léchant les doigts à la fin du repas, les yeux toujours rivés sur l'écran de télévision. il fallait qu'on l'éteigne pour réussir à l'en arracher. mais au moins, à cette époque-là, rien d'autre ne comptait. juste ses zapiekankas, son émission du lundi soir, et la présence rassurante de sa famille à ses côtés.

wish it was true / rentrer chez lui. pouvoir pousser la porte et entrer, le plus simplement du monde. aller embrasser sa mère, renifler le ragoût de son grand-père. aller demander à sa grand-mère de lui raconter les derniers ragots. aider  ses autres grands-parents à dresser la table, son père à ranger le garage. rentrer chez lui, sans avoir à se soucier du mal qu'il a fait. des ennuis qui lui courent après, et qui ont peut-être coûté la vie à ses proches — pour tout ce qu'il en sait. il rêve qu'un jour, le tracas soit terminé. qu'il puisse rentrer à la maison, et oublier ce cauchemar qu'il est en train de traverser. même s'il sait que ce ne sera jamais le cas. que les gestes qu'il a commis ne peuvent être effacés, ou oubliés. et qu'il sera coincé loin d'eux, à jamais.

rentrer chez lui. ann au bras. la présenter à sa mère, à son père. à ses grands-mères — et rougir au sifflement de ses grands-pères. ann à son bras. ann qui l'aime.ann qu'il aime. ann avec lui, aujourd'hui et pour tous les autres jours de sa vie.

home.
just bring me home.


rewrite the stars / partir, sans rien dire. sans autre chose que quatre mots rédigés à l'arrache sur la liste de courses épinglée au frigo. love you all – n. c'est son plus gros regret. avoir dû rentrer chez lui en catimini, en prenant garde à ne réveiller personne. avoir dû ramasser toutes ses affaires, et être parti sans demander son reste. les larmes dans la gorge, et le sang encore sur les doigts, sur les poignets, sur les avant-bras. partir sans pouvoir les réveiller, partir sans pouvoir aller trouver le réconfort de leurs bras pour se laisser aller à pleurer. partir.
1995 / Naissance de Nathan Madej. Premier et dernier fils de Cezary et Celestyna Madej — eux-mêmes enfants de deux couples d'amis polonais ayant immigré côte à côte aux États-Unis après la Seconde Guerre Mondiale. Les grands-parents tiennent un restaurant, que Cezary et Celestyna sont supposés reprendre à leur tour, un jour. Et ils s'en occupent bien, les jeunes parents. Tout comme ils s'occupent bien de leur fils, ce grand bambin sensible à tout ce qui l'entourait. Malicieux et attentif — regard intelligent et esprit affuté. On embrasse à répétition le grain de beauté qu'il a sous l'oeil, en forme de coeur. Et on lui murmure, à l'oreille, en le cajolant. Rien ne t'arrivera jamais, petit coeur. jusqu'en 2012 / Nathan grandit entouré de ses parents et de ses quatre grands-parents, dans le restaurant familial et les traditions juives ancestrales. Pas d'autres employés pour troubler la petite dynamique familiale. Les Madej et les Mencher sont indépendants, et respectés dans le petit quartier de Cincinnati où ils ont élu domicile. Le petit se révèle très vite être un enfant d'une grande sensibilité, que trop facilement affecté par la misère et les malheurs l'entourant. Une hyper-empathie qu'on essaie de l'aider à gérer, et qui lui permet aussi de se faire assez facilement des amis. D'une bonne écoute et de bons conseils, on apprécie venir le voir lorsque besoin est — mais lorsque vient le temps des concours de popularité, on oublie bien souvent tous les services qu'il a procurés. Gamin laissé un peu à l'écart malgré son souhait de s'intégrer. Plus il grandit, pire c'est. Et quand l'adolescence arrive, sa grande taille et sa maladresse commencent à faire pouffer. On dit, moi j'suis sûr qu'il est gay, et on en rit. On ne le croit pas quand il nie. Ses parents eux-mêmes lui disent que ce ne serait pas un problème s'il l'était en effet. Ça le dépasse. Mais tant pis. Tant pis. On continue de l'appeler petit coeur à tour de bras, et ça ne le dérange même pas. Pas même lorsque c'est sur les heures de travail répétées qu'il donne au restaurant familial. Peut-être que ça ne trahissait que son besoin d'affection, dans le fond.

2012 / Par inadvertance, il apprend la vérité sur la situation financière familiale. Le restaurant est en difficultés depuis quelques années, et les Madej et les Mencher ont de plus en plus de mal à boucler leurs années. Nathan veut aider, mais ne sait pas comment. On refuse qu'il prenne trop d'heures pour les aider. On préfère qu'il se concentre sur ses études — déjà qu'il a du mal à passer tous les examens clés, chaque année. Et alors qu'il cherche désespérément un moyen de ramener un peu d'argent à la maison, il apprend que le grand-frère d'un de ses amis cherche un gamin débrouillard et capable de se faufiler partout. Il se propose, et on commence à lui offrir des boulots. Petites affaires de vol, pour lesquelles il s'avère particulièrement bonnes. Il peut ramener un peu d'argent — mais sa famille n'est pas dupe. Fronce les sourcils. Voient que les liasses grossissent rapidement, alors que Nathan s'enfonce dans les vols de plus en plus conséquents, et met les pieds dans des affaires louches. Poussé par l'adrénaline, et par la sensation d'aider — fermant les yeux sur la moralité douteuse de ce qu'il fait. jusqu'en 2017 / Les affaires se compliquent, et malgré les avertissements de sa famille, Nathan continue. Apprécie les maigres revenus, d'une part. Ne peut plus s'en tirer, d'autre part. On le tient à la gorge. On ne menace pas sa famille, mais les répercussions sont claires s'il tente d'échapper aux contrats qu'on veut lui donner. Les vols se transforment en cambriolages, et il développe sa discrétion en même temps que ses capacités à crocheter n'importe quelle serrure, et à pénétrer n'importe où. Il trempe dans des coups qu'il n'aime pas, mais n'a pas le choix. Se renferme, pour protéger sa famille. À quoi tu joues, petit coeur ? 2017 / Y a un nouveau venu. Un type qui sort de nulle part, mais qui a l'air d'être un habitué des magouilles et des mauvais business. Ricky, qu'il dit s'appeler. Son nom de famille, personne ne le connaît. Et personne ne sait non plus si Ricky est véritablement son prénom. On le laisse pourtant exercer sa personnalité de leader, et bien vite les affaires de la petite bande se transforment en affaires de gang. Les quantités d'argent amassées grandissent encore, au détriment de la moralité que les gamins laissent peu à peu de côté. Mais ça ne plaît pas à Nathan. Ce type lui fait peur. Il reste discret. Se défile pendant quelque temps, grâce au soutien que ses bonnes relations avec les autres lui garantit. Recommence à travailler davantage au restaurant familial. Mais il le sait : il ne pourra pas éternellement y couper.

mai 2018 / Ricky n'a pas confiance en lui. Ricky veut qu'il fasse ses preuves — et Ricky a déjà menacé sa famille si les choses tournaient mal et que l'idée prenait Nathan d'aller parler à la police de ses affaires. Les affaires de gang se sont transformées en guerre, quand des rivaux ont percé dans le quartier. Et on saisit l'occasion pour attraper Nathan par le col, et le brusquer. Plus de soutien de la part de ses anciens amis : tous suivent désormais Ricky avec un aveuglement répugnant. Alors, on demande au gamin de cambrioler une piaule. Tu sais faire, ça, non ? On lui demande de ramener un carnet d'adresse. Un simple carnet. Et sous la menace, il promet. Réussit à entrer. Mais ne s'attendait pas à se faire sonner violemment par la colocataire dont on ne lui avait pas annoncé l'existence. Il reprend ses esprits ligoté à une chaise. Dans la panique, il raconte tout. Donne son nom, explique sa situation. Le contrat qu'il n'a pas pu refuser, les ennuis dans lesquels il va être — et dans lesquels il va mettre sa famille — s'il repart les mains vides. Il pense qu'il est foutu, quand elle lui propose une solution. Elle lui prêtera le carnet, s'il promet de le lui ramener. Il n'hésite même pas. Persuadé de pouvoir le rafler lorsque Ricky aura le dos tourné. Laissant une garantie à la jeune femme. Au cas où. Mais lorsqu'il donne le carnet à Ricky, tout tourne au vinaigre. Ricky sent que les choses ne se sont pas bien passées, et ne croie pas que Nathan ait rempli la tâche qu'on lui a donnée. Il voit clair dans son jeu, et les choses dégénèrent. L'instinct de Nathan lui permet de réagir à temps, et il tue Ricky dans un acte désespéré de légitime défense. Le sang, partout autour de lui. Et le carnet qui patauge dedans. La panique pour le broyer. Il attrape le carnet, le portefeuille à Ricky, tout l'argent liquide et les objets de valeur qu'il peut trouver autour de lui, et fuit. Sait que c'est la seule chose qui pourra le sauver, désormais. Et lorsqu'il rapporte le carnet, la jeune fille voit que tout est foutu. Qu'elle aura elle aussi de gros ennuis. Elle attrape à son tour l'argent qu'elle peut, et ils décident de foutre le camp ensemble. Ann, qu'elle s'appelle. Enchanté.

jusqu'en août 2018 / Ann et Nathan quittent bien vite l'Ohio. Vivent sur les routes, ne restent jamais trop longtemps au même endroit. Ils savent que les deux gangs sont sur leurs talons, et que la police l'est peut-être également. Nathan s'inquiète pour sa famille, mais ne peut prendre le risque de les contacter. Essaie de ne pas y penser — de ne pas se laisser dévorer. L'argent s'écoule vite, en motels et en restaurant. Et Ann comme Nathan se retrouvent bien rapidement obligés de travailler, sans répit, pour survivre. N'arrêtant jamais de bouger. août 2018 / Alors qu'Ann capte les discussions de deux vieilles dames à la table d'à côté d'eux, elle a soudainement une idée : baratineur comme Nathan l'est, les arnaques seraient faciles à faire pour se récupérer un peu d'argent. Et ceux qui croient aux fantômes ne manquent pas. Sa capacité à lire les gens l'aidera — elle le sait. Et il accepte, sans plus y penser. Se lève alors pour s'incruster dans la conversation des deux dames. J'ai cru entendre que le fantôme de mari vous embêtait. Peut-être que je peux vous aider. Mensonge absurde. Mais il est doué. Commence à se faire passer pour un médium, de temps à autre. Et à multiplier les autres petites arnaques, à côté. Argent facile, c'est vrai. Mais dangereux, également — et il leur faut continuer de bouger. fin octobre 2018 / Ann et Nathan arrivent à Pensacola. Continuent de travailler pour survivre, et de faire leurs petites arnaques à l'occasion. Ne comptent pas rester ici plus longtemps qu'il ne le faut. Et même si le rythme de vie est difficile, Nathan pense s'y être fait. Appréciant de plus en plus la compagnie d'Ann, sans être vraiment encore capable de se l'avouer.

fiche par blue walrus
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